Il fait toujours beau et la mer est belle…
Après avoir exploré le platier,
les plongeurs ont décidé d’explorer une cassure sur la bordure est du mont
sous-marin ; ils ont vu un plateau arrondi de 100 à 120m et là une cassure
franche qui les a obligés à aller jusqu’à 140m. Là ils ont découvert tout un
réseau de grottes formées dans du calcaire. Cela a fait rêver à des rencontres
fabuleuses peut être un cœlacanthe mais pas le temps pour cela à peine quelques minutes
passées à cette profondeur et il faut remonter.
Photo Laurent Ballesta
La température de l’eau est de 25°C à 140m, 26°C à 100.
Une chose toujours étonnante est la présence des Halimeda et
de « salades de mer » toute verte et gélatineuse, ce sont des algues
vertes à 102m de profondeur ce qui prouve que la lumière est suffisamment
intense.
On trouve aussi des coraux durs en forme d’assiette
irrégulière qui sont caractéristiques de ces profondeurs dites mésophotiques
(où la lumière est faible) ;
Sur le fond de rhodolithes, on observe également des éponges
en forme de doigt colonisées par plein de petits organismes (algues, hydraires,
ascidies).
Photo Laurent Ballesta
Au pied des éponges, des coraux en forme d’assiette.
Détail d’un corail
dur encroutant des profondeurs 110 m
Autour des plongeurs tournent des carangues ignobles mais
également dans le lointain, un requin pointe blanche.
De nombreuses lignes de pêches abandonnées sont visibles sur
le fond.
Une belle rencontre, cette torpille (attention à la décharge
électrique !) – on aperçoit un morceau d’algue verte en bas centre droit de
l’image.
Photo Laurent Ballesta
Retour sur la plongée du jour et la biodiversité
La plongée profonde et les gaz respiratoires
Les plongées s’effectuent entre 60 et 100m. Pour pouvoir
descendre à ces profondeurs, il faut abaisser le pourcentage d’azote dans le
mélange de la bouteille pour avoir une pression partielle inférieure à 5,6 atm
et pour l’O2 inférieure à 1,6 atm. On ajoute un troisième gaz pour
abaisser le pourcentage des deux gaz. Par exemple pour plonger à 60m, on
fabrique un mélange avec 50% d’hélium. Ce qui nous fait une pression partielle
d’azote de 2,7 ainsi que pour l’He.
Les choses se compliquent car la plongée se fait au
recycleur à savoir que le CO2 rejeté est capté par des filtres de chaux sodés :
le recycleur maintient une pression partielle d’O2 à 1,3 atm à partir d’une
bouteille d’O2 et le complément est fait par du diluant (10% d’O2 et 50% He et
40% azote) : ne vous inquiétez pas il y a des sondes qui mesurent la
pression partielle d’O2 et l’ajustement se fait automatiquement. Si bien qu’au
dernier palier à 3m, on est à l’O2 pur.
Les plongées sont de 4h et on adapte le temps à la
profondeur : 1h à 60m 3h de palier, 15 min à 100m et 3h45 de palier…
Les réservoirs de chaux qui
absorbent le CO2 – la cage
métallique contient le sac renfermant le mélange de gaz qui est respiré ;
le tube plastique annelé permet de respirer il est relié au sac respiratoire.
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